Une vie de service militaire : Samuel Maynard Rogers
Né à Plymouth (Angleterre) le 14 avril 1862, Samuel Maynard Rogers est le fils de Samuel Rogers et d’Elizabeth Maynard. Il émigre au Canada avec sa famille à la fin des années 1860. Attiré par la vie militaire comme beaucoup d’autres jeunes gens, il joint la milice avec le 43e Régiment au début des années 1880 et sert comme sergent d’état-major dans les Ottawa Sharpshooters lors de la rébellion de 1885.
En 1895, il fait partie d’un petit contingent de milices qui avait été appelé à Low (Québec) pour mater une révolte fiscale. Il sent encore l’appel du devoir en 1899 au début de la guerre d’Afrique du Sud.
En 1899-1900, M. Rogers commande la compagnie « D », dans le 2e Bataillon de service spécial. Le 1er mai, alors qu'il participe à une attaque contre le village de Thaba Nchu, Rogers est félicité pour avoir gardé son sang-froid et stabilisé ses hommes lorsqu'ils sont bombardés par l'artillerie boer. Il a été commandant du dépôt canadien du Cap avant d'être libéré du service actif le 31 décembre.
Il a ensuite reçu la Médaille de la Reine pour l'Afrique du Sud, avec quatre agrafes : Paardeberg, Cape Colony, Driefontein et Johannesburg.
De 1905 à 1907, il est officier en chef de l’état-major au camp militaire de Rockcliffe; de 1904 à 1910, il est aux commandes du 43e Régiment en tant que lieutenant-colonel. Au cours de la Première Guerre mondiale, M. Rogers est nommé officier commandant de la garnison d’Ottawa et, en cette qualité, est responsable des célébrations du cinquantenaire de la Confédération en 1917.
À part ses activités militaires, M. Rogers a plus d’une carrière au cours de sa longue vie. Il est pendant plusieurs années impliqué dans l’entreprise familiale de pompes funèbres; quand on lui demande d’en parler, il répond toujours que c’est pour «suivre dans la foulée de la profession médicale ».
Avant la Première Guerre mondiale, il est le premier surintendant permanent de la forêt Jasper, devenue Parc national Jasper. Il vend aussi de l’assurance. M. Rogers, dont le nom est étroitement associé à la vie militaire canadienne, a été témoin du début d’une autre guerre mondiale. Il est mort le 30 juin 1940.