Explorateur enthousiaste du Canada inconnu - John Macoun
John Macoun
Section 39, Lot 73 S
Né en Irlande en 1831, John Macoun est le fils d’un soldat qui est décédé lorsque John avait six ans. Éduqué dans une école paroissiale il obtient un emploi de commis. En 1850, la famille quitte l’Irlande pour le HautCanada, s’établissant sur une ferme près de leur oncle John. Six ans plus tard M. Macoun devient enseignant et travaille dans plusieurs écoles de campagne avant de fréquenter l’École normale de Toronto et d’obtenir un poste à Belleville, Ontario, en 1860.
Un intérêt intense de jeunesse dans l’histoire naturelle demeure présent chez M. Macoun lorsqu’il vient au Canada et il poursuit ses études de botanique, incluant sa pratique d’étudier la vie des plantes dans les champs. Sa correspondance avec des botanistes experts leur révèle sa grande connaissance du sujet. Ainsi, en 1868, il est nommé professeur d’histoire naturelle au Collège Albert de Belleville. Alors qu’il se trouve dans la région de la Baie Georgienne lors de l’une de ses excursions, M. Macoun rencontre Sir Sandford Fleming, qui arpentait des routes possibles pour un chemin de fer qui devait traverser tout le Canada.
M. Fleming invite M. Macoun à participer au travail d’arpentage avec l’option d’évaluer divers terrains pour leur pertinence à l’agriculture. Les travaux subséquents de M. Macoun avec M. Fleming sont portés à l’attention du directeur du Sondage géologique du Canada qui offre à M. Macoun un poste similaire dans le cadre du sondage.
En 1875, M. Macoun est le botaniste de l’expédition du Sondage géologique qui explore la rivière de la Paix et les Rocheuses et de 1879 à 1881 il explore la région des Prairies. À la suite d’un autre sondage des Territoires du Yukon, il prédit que même dans ces latitudes du grand nord, l’agriculture serait possible.
Comme plusieurs autres explorateurs de la Commission géologique du Canada, M. Macoun est un avide collectionneur de spécimens et le besoin d’entreposer et de présenter les collections du sondage a entraîné en 1911 la construction à Ottawa du Musée commémoratif Victoria, maintenant le Musée de la nature. À partir de ses collections de plantes et ses feuilles d’inspection, M. Macoun prépare un catalogue en sept parties des plantes canadiennes, publié de 1883 à 1902. De ses collections d’oiseaux et ses feuilles d’inspection découle un catalogue en trois parties des oiseaux canadiens, publié en 1900-1904.
Un fin conférencier, M. Macoun maintient l’intérêt des auditoires grâce à une combinaison de vaste connaissance, habiletés oratoires et un grand sens d’humour. Il est un conférencier populaire aux réunions de l’Ottawa Literary and Scientific Society, et est l’un des fondateurs de l’Ottawa Field-Naturalists’ Club, servant un certain temps comme président. Il devient un membre agréé de la Société royale canadienne lorsque celle-ci est établie en 1882.
À sa retraite de la Commission géologique du Canada en 1912 à l’âge de 81 ans, M. Macoun et son épouse déménagent à Ottawa de la Colombie-Britannique où le doux climat lui permettait de poursuivre son travail sur place. Même s’il souffrait d’une paralysie partielle exigeant de lui qu’il rédige de la main gauche, il continue d’inscrire ses découvertes. Lorsque John Macoun décède en 1920, il est enterré dans le cimetière de Patricia Bay en ColombieBritannique où son épouse avait été enterrée. Cependant, en 1922, les corps sont déplacés à Beechwood pour fin d’inhumation auprès de leur fils James Melville Macoun, qui avait travaillé pour la Commission géologique du Canada à titre d’adjoint pour son père.
Lorsque John Macoun est venu au Canada en 1850, il entrait dans un vaste territoire non répertorié et dont les ressources étaient peu connues. En tant que membre de la première agence scientifique canadienne, il décroche le titre de «l’explorateur enthousiaste du Canada inconnu» et ses découvertes révèlent une grande partie de la nature des plantes et des animaux du Canada. Le Marais Macoun du Cimetière Beechwood est nommé en son honneur. Le plus grand naturaliste du Canada, M. Macoun décède le 18 juillet 1920.