De premier ministre à président du conseil des chemins de fer - Andrew George Blair
Andrew George Blair
Section 41, Lot 75 N
Né à Fredericton (Nouveau-Brunswick) le 7 mars 1844, Blair est admis au barreau du Nouveau-Brunswick en 1866. Il est élu pour la première fois à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick en 1878, après avoir échoué aux deux élections précédentes.
Bien que Blair soit un partisan des libéraux-conservateurs fédéraux de Sir John A. Macdonald, il rejoint l'opposition parlementaire à l'Assemblée législative et, en 1879, devient le chef de l'opposition au gouvernement conservateur du Premier ministre John James Fraser. Il a modelé l'opposition disparate pour en faire le Parti libéral du Nouveau-Brunswick moderne, en instituant des plates-formes de parti ou des manifestes.
Il lance la première campagne politique à l'échelle de la province, à une époque où les campagnes étaient menées essentiellement par circonscription. Il porte le parti au pouvoir en 1883, obtenant suffisamment de soutien au sein de la législature nouvellement élue pour former un gouvernement. Blair devient premier ministre et procureur général.
Le gouvernement de Blair construit un pont de trois quarts de mille de long sur le fleuve Saint-Jean, reliant Fredericton aux villages et aux usines, notamment celle de Boss Gibson, de l'autre côté du fleuve, en dépit de l'opposition du gouvernement fédéral, qui maintient que la province n'a pas le pouvoir de le faire. Son gouvernement saisit également la justice pour obtenir le droit d'accorder des licences de vente d'alcool. Il étend également le droit de vote, jusque-là exclusivement masculin, aux veuves et aux femmes célibataires qui possèdent des biens. Il s'oppose cependant au suffrage universel des femmes. Son gouvernement abolit également le Conseil législatif (la Chambre haute du Parlement). Le gouvernement libéral a failli perdre les élections de 1889, mais a pu rester au pouvoir grâce au soutien des députés indépendants de l'Assemblée législative. Blair perd son propre siège aux élections de 1892, en raison de l'opposition des protestants à sa politique d'accommodement envers les Acadiens et les autres catholiques. Blair avait nommé plusieurs Acadiens et autres catholiques à son cabinet et à d'autres postes gouvernementaux. Blair réussit à revenir à la Chambre par le biais d'une élection partielle.
Après avoir mené son parti à une importante victoire électorale en 1895, Blair quitte la politique provinciale en 1896 lorsqu'il est nommé ministre des Chemins de fer et des Canaux dans le cabinet fédéral du Premier ministre libéral Wilfrid Laurier. Il est assermenté en tant que ministre des Chemins de fer et des Canaux le 13 juillet 1896, entre à la Chambre des communes du Canada lors d'une élection partielle en août 1896 dans la circonscription de Sunbury et Queens, et est réélu lors de l'élection de 1900.
Blair notifie sa démission au gouvernement le 13 juillet 1903. Afin d'éviter qu'il ne devienne une figure majeure de l'opposition, Laurier le nomme à la tête de la Commission des chemins de fer en décembre 1903, l'éloignant ainsi de la politique active et de la Chambre des communes.
Il meurt le 25 janvier 1907 d'une crise cardiaque au cours d'un dîner à Fredericton, au Nouveau-Brunswick, et est enterré au cimetière Beechwood à Ottawa, en Ontario.
Il a été le septième premier ministre du Nouveau-Brunswick pendant 13 ans et 136 jours, soit le deuxième mandat le plus long de l'histoire de la province, derrière celui de Richard Hatfield, qui a duré 16 ans et 310 jours.